En l’espace de quelques mois, des milliers de PME ont mis la clef sous la porte. Tandis que les grandes entreprises ont procédé au licenciement de masse de plusieurssalariés. En France par exemple, un tiers des salariés sont au chômage partiel en avril. Le taux de chômage a connu une hausse sans précédent.

Pour certains, le remède miracle pour faire face à cette pandémie serait le télétravail. D’un point de vue réaliste, cette méthode de travail n’est pas révolutionnaire sauf qu’elle n’était pas suffisamment exploitée au cours des dernières années. De plus, le télétravail ne peut être généralisé car il n’est compatible qu’avec certaines professions. Des dizaines de milliers de cafés et de restaurants se sont retrouvés sans la moindre source de revenus du jour au lendemain. L’état a fait de son mieux pour soulager les entreprises qui n’ont jamais connu une crise d’une telle ampleur. Les politiques qui ont été instaurées et les aides débloquées par le gouvernement ont permis à certaines entreprises de garder leurs employés au chômage partiel sans procéder à leur licenciement.

Le secteur du tourisme et du transport aérien demeurent ceux qui ont été frappés de plein fouet par la crise. Depuis la fermeture des frontières, la quasi-totalité des vols commerciaux internationaux ont été suspendus afin de limiter la propagation du virus. De nombreuses compagnies aériennes sont au bord de la faillite faute de revenus depuis plus de 3 mois maintenant. Les professionnels du tourisme quant à eux, espèrent une réouverture des frontières le plus tôt possible afin de sauver la saison estivale.

Durant cette période de confinement, plusieurs d’entre nous se sont interrogés d’une manière ou d’une autre aux conséquences de cette pandémie. Peut-on parler d’un retour à la normale ? Jusqu’à quand allons-nous subir les séquelles du Covid-19 ? L’humanité a-t-elle appris de ces erreurs ? Va-t-elle accorder plus d’importance au développement durable ? Sommes-nous suffisamment conscients à présent du degré d’importance de certaines professions ?

L’après Covid-19 sera marqué par une période de transition progressive. A l’heure actuelle nous n’avons pas une vision claire et réaliste, cela dépendra de l’évolution de la pandémie à travers le monde et de la découverte du vaccin tant attendu.L’enjeu primordial des entreprises est d’assurer leur survie et la pérennité de leur activité. Il est vrai que certains secteurs d’activité comme l’agroalimentaire et la grande distribution ont été partiellement épargnés par cette crise en comparaison avec d’autres secteurs comme le tourisme qui a été dramatiquement impacté. Cependant, cela n’est pas une raison valable pour ne pas se remettre en question.

Une chose est sûre, le Covid-19 nous a appris que tout peut basculer du jour au lendemain sans avoir le temps de s’y préparer. Qui aurait cru au début de l’année que nous nous apprêtions à vivre une pandémie d’une telle ampleur. Certes, elle commence à être maîtrisée dans certains pays mais ce n’est pas une raison pour un relâchement total. La crainte d’une deuxième vague est toujours d’actualité.Le monde devra apprendre à vivre avec le virus. Les mesures d’hygiène draconiennes et de distanciation sociale sont une priorité jusqu’à nouvel ordre.

L’année 2020 restera gravée dans nos mémoires. Cette pandémie a fait ressurgir tous les dysfonctionnements qui ne faisaient pas partie de nos priorités. Il faut savoir que cette crise a quand même apporté en quelques sortes du positif. Le passage au digital a été accéléré notamment pour l’enseignement et les services publics. Plusieurs dispositifs ont été mis en place par les écoles et les universités afin d’assurer la continuité pédagogique des enseignements. Le personnel de santé sont désormais reconnus à leur juste valeur alors que l’état leur a tourné le dos durant de nombreuses années alors qu’il s’agit d’un domaine vital au bon fonctionnement du pays. Le monde se souviendra d’eux comme les héros d’une guerre contre un ennemi invisible.

Le monde de demain ne sera pas tellement différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Du moins, il ne changera pas si nous gardons nos mêmes habitudes. Le changement dépend de l’engagement de chacun d’entre nous. Le Covid-19 n’est pas le vrai problème auquel nous devons faire face. Racisme, sexisme, inégalités sociales, chômage, pauvreté, infrastructures de la santé limitées, enseignement accessible et pour tous et la liste reste interminable. Chacun d’entre nous a une part de responsabilité dans cette transition. Il faut sortir de sa zone de confort pour changer les choses. Le Covid-19 n’est là que pour nous rappeler que nous avons fermé les yeux pendant de longues années sur de nombreux fléaux et qu’il est temps de reprendre les choses en main.

Ensemble pour un monde meilleur !

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