Selon LocalBitcoin, une plateforme d’échange de bitcoins de pair à pair, le mois de février 2021 a été le “meilleur mois jamais enregistré par la plateforme” au Maroc. Le directeur du marketing de LocalBitcoins, Jukka Blomberg, a déclaré à CoinDesk qu’environ 900 000 dollars (8 085 375 dirhams) de bitcoins ont été échangés par la plateforme au Maroc en février.

Le 20 novembre 2017, l’Office des changes et la banque centrale du Maroc ont publié une déclaration publique indiquant que les transactions effectuées via des crypto-monnaies sont interdites et seront passibles d’amendes.

L’Office des changes a averti que toute transaction qui “ne passe pas par des intermédiaires autorisés ou en devises étrangères non répertoriées par Bank Al-Maghrib”, fera l’objet de pénalités et d’amendes.

Malgré l’interdiction, les échanges en peer-to-peer sur des plateformes comme LocalBitcoins ont connu une croissance constante au fil des ans. Entre novembre 2017 et février 2021, la plateforme a connu une augmentation de 215 % du volume des échanges.

S’adressant à CoinBase, Insaf Nori, community manager pour le Moyen-Orient chez Decred, a expliqué que “certains traders (marocains) veulent juste le gain rapide des crypto-monnaies. Certains d’entre eux veulent la liberté financière parce qu’ils n’utilisent pas les banques.”

La popularité croissante des crypto-monnaies se reflète dans l’envolée de leur valeur. La crypto-monnaie open-source a atteint un sommet historique le 16 février, marquant la première fois qu’une crypto-monnaie a dépassé la valeur de 50 000 dollars (446 000 MAD).

Le Maroc fait partie des quatre pays africains où le bitcoin est le plus échangé, devancé seulement par le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya. Les données classent le Maroc au 36e rang mondial pour l’activité d’échange de bitcoins et au premier rang en Afrique du Nord.

Probablement en raison de l’intérêt croissant pour le sujet, la banque centrale du Maroc envisage d’adopter les monnaies numériques quatre ans après leur interdiction par le pays. Bank-Al-Maghrib a créé un comité exploratoire pour étudier les mérites d’une crypto-monnaie gérée par la banque centrale.

“Dans l’ensemble, il semble que la tendance positive du bitcoin et la demande croissante ne soient pas touchées au Maroc. Et en regardant vers 2021 et au-delà, il y a de nombreuses raisons d’être très optimiste sur le potentiel de croissance “, a déclaré Blomberg à CoinDesk.

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