Le ministère de la culture du Maroc a lancé hier la campagne “Qra Tewsel” pour encourager les passagers du tramway de Casablanca à lire.

Le ministre de la Culture, El Hassan Abyaba, et le président de l’Université Hassan II de Casablanca, Aawatif Hayar, sont à la tête de cette initiative qui offre aux usagers du tramway des dizaines de titres à feuilleter pendant leur voyage.

Le programme vise à promouvoir la lecture en mettant à disposition une collection diversifiée de titres dans 40 stations de tramway de Casablanca.

Abyaba a souligné l’importance de faire de la lecture quotidienne une habitude, surtout parmi la jeune génération de Marocains.

Hayar a noté que cette opération s’inscrit dans la politique de sensibilisation des étudiants de son université pour transformer la lecture en une activité inclusive. Le président de l’université a salué l’engagement des enseignants et des étudiants pour assurer le succès de la campagne “Qra Tewsel”.

Le ministère de la culture a fourni 75 % des titres disponibles, en plus des contributions de plusieurs maisons d’édition et librairies.

La campagne coïncide avec la 26e édition annuelle de la Foire internationale de l’édition et du livre (SIEL) à Casablanca, qui a ouvert ses portes le jeudi 6 février.

Abyaba a prononcé un discours à l’ouverture de la foire, saluant l’occasion comme une célébration du voisinage culturel du Maroc et des valeurs mondiales.

Le fonctionnaire a noté que le ministère de la Culture a conçu la foire pour montrer l’esprit de la Constitution en ce qui concerne la diversité de la langue et de la culture du Maroc.

La campagne “Qra Tewsel” fait écho aux kiosques de lecture de Casablanca et à la bibliothèque mobile de Ben Guerir.

Au Maroc, l’analphabétisme est encore très répandu, 32,2% de la population marocaine de plus de 10 ans étant considérée comme illettrée. L’analphabétisme touche davantage les femmes que les hommes. En 2014, 42,1 % des femmes marocaines et 22,1 % des hommes étaient enregistrés comme analphabètes.

Comme les études indiquent également de faibles capacités de lecture chez les étudiants marocains, les institutions publiques et privées s’efforcent de renforcer l’alphabétisation en intégrant la lecture dans la vie quotidienne.